vendredi 24 décembre 2010

Indonesie, Sulawesi, Noel

Sapin de Noël

Nous sommes à Tomohon, petite ville au pied du volcan Lokon, que l'on tente de gravir depuis plusieurs jours.  On est le 24, la fête se prépare, les villageois des alentours affluent au marché de Noël de Tomohon, très répute puisqu'on y trouve de tout.
"Apero croustillant" (chauves souris)

Imaginez le bon gueuleton qu'on va se faire ce soir !!!
"Dindes aux marrons" (toutous grillés)


Sur ce, Joyeux Noël, buvez un bon p'tit coup de rouge pour nous !!!

 La place du mort (et dans le cochon, tout est bon !!!)

Sur la route...

 
Bilan après 1200km de vélo, aucun soucis mécanique, aucune crevaison, c'est déjà une bonne chose ! Sauf les béquilles qui peclotent: oui oui, on sait, y en a qui sont contre, mais nous on s'acharne, et c'est quand même pratique une béquille quand ca marche !!!
 
Les routes sont parfois un peu raides, voir très raides, surtout chargée et c'est dans ces moments la que l'on cherche ce qu'on a de trop en poussant notre vélo. D'ailleurs on nous propose parfois de monter les bécanes dans des camions/pickup, mais par idiotie ou par persévérance, sous la chaleur, on refuse sous des regards étonnés !


Bref, la route se partage respectueusement entre microlet, 4x4, mobilettes, char à bœuf et nous. Ça se passe plutôt bien, il suffit juste de respecter la règle de base, s'occuper seulement de ce qui est devant soi, celui qui s'insère ne jette aucun coup d'œil et à la priorité. En illustration la microlette bleu et son champ de vision quelque peu limite !!!


Sur la route, on fait aussi des pauses à cause de la chaleur, à cause des belles plages, à cause de la pluie et souvent la carte routiere crée un atroupement...C'est à ce moment qu'on communique en indonesien (et oui, on a du vocabulaire !) et surtout en mime ! 



lundi 20 décembre 2010

Indonesie, Sulawesi, Iles Togians


Passage aux îles Togians où nous avons apprécié les rencontres avec d'autres touristes et la richesse des fonds marins: snorkling et plongée dans des coraux, où la mode était, comme en station de ski, au fluo cette année !! C'était très lassant, car tout était beau !!!


Aka le propriétaire du Lestari Losman (bungalow de bord de mer) nous a introduit à la culture Bajo, considérés comme les gypsies des mers dont certains se sont sédentarisés aux iles Togians.
Les mets de poissons quotidiens étaient le résultat de la pêche d'Aka (et très peu de nous!) soit avec une ligne à l'arrière de la pirogue, soit en apnée avec un harpon et des lunettes faites maison de bois et de verre.


La tranquillité nous a "r'quinqué" car après un bilan sulawesien, on peut dire que les nuits sont souvent animées:
- 19/11/10 Jakarta : redoux de l'activité de l'aéroport a partir de 2h45 jusqu'à 3h30.
- 20/11/10 Makassar : les voisins se lèvent a 4h et hurlent. Houla, on est pas habituée au rythme !
- 23/11/10 Kompot : nos hôtes habitent à 2m de la route, en monté et dans un virage, camions et mobylettes circulent toute la nuit, on a l'impression de dormir avec un moteur !
- 30/11/10 village perdu au fond des montagnes Toraja: une horloge située juste au dessus de nous, sonne en chantant "Jingle bell" et "frère Jacques"  avant d'annoncer chaque heure !
- 07/12/10 Lac Poso : nos hôtes ont un crapaud coincé derrière une planche de la maison et croasse pour avoir de l'aide TOUTE la nuit!
Ceci est  une liste non exhaustive. On a aussi les moustiques, les chiens, les coqs, la lumière allumée toute la nuit, les klaxons, le ventilateur qui claque, le karaoke qui hurle, les cris...

On réalise qu'on est habitué à vivre dans un monde sans bruit (sans vie !?!) où notre personne compte plus que n'importe quelle autre chose. Or, on s'habitue et on admire le tempérament des sulawesiens à n'être gênés par rien et à vivre sereinement en communauté.


vendredi 10 décembre 2010

Indonesia, Sulawesie, Ampana

Où dormons-nous ce soir ?!

En fin de journée, on cherche un endroit tranquille pour se reposer et passer la nuit. On repère un petit coin paisible, on s'installe délicatement pour ne pas attirer l'attention. On se sent seules Quelques minutes de répit, le temps de sortir bouquins, matelas, quand soudain nous voila démasquées!!!

Il est inconcevable pour les Sulawesiens de nous laisser dormir dehors, même si nous disposons de tout l'équipement nécessaire! On se retrouve alors dans une maison avec de quoi se laver, un lit et une assiette de riz, ce que nous apprécions! Il est toujours un peu complexe de savoir qui est qui: les gens qui nous invitent, les gens qui mangent, les gens qui dorment ne sont pas toujours les propriétaires de la rumah (maison).  Finalement, les maisons sont des lieux de passage ouvertes à tout le monde. 


Sur la route menant à Palopo, deux ados (13 et 15 ans) insistent pour que nous passions la nuit chez eux. En arrivant on découvre les frère et sœur (2 et 6 ans) et une femme qui s'avère ne pas être la mère. Les vélos sont rentrés. Elle nous offre un thé et nous voila plantées au milieu d'une pièce où nous essayons de comprendre la situation familiale. Deux heures plus tard, les parents arrivent, sans étonnement nous posent 2-3 questions, et nous invitent à aller nous coucher dans un des lits de la maison. Le lendemain à 5h30, on quitte nos hôtes comme si de rien était! 


Après un passage au lac Poso, un bateau nous amène demain aux iles Togians... 

mercredi 8 décembre 2010

Indonesie, Sulawesi, Rantepao

Budi qui nous a guidé à travers les montagnes Toraja, avec Denis et Virginie les vrais routards d'Arzon, nous a fait découvrir la richesse de cette culture et nous a également beaucoup fait rire avec ses anecdotes et son français prononcé à l'indonésienne. Le "J" prononce "Z" et le "CH" prononce "SE":  fis pour fish, ze suis zoli...!

Les Torajas sont en général animistes avec un mélange de religion chrétienne. Les cérémonies funéraires sont les fêtes les plus importantes; plus que les mariages/naissances. Il faut absolument acquérir un buffle (ou plusieurs) et des cochons à sacrifier lors de cet évènement qui peut durer de 2 à 5 jours. Les familles sont prêtes à s'endetter ou à vendre leurs biens: motos, rizières...
Lors de la cérémonie à laquelle nous avons assistée, environ 70 cochons ont été sacrifiés et la viande fraiche est partagée aux villageois en fonction de leur rang social. Plus il y a de participant et plus le défunt a de chances d'aller au paradis. 



Les maisons typiques Torajas, qui servent d'habitation, de grenier à riz ou encore de lieu de réunion pour les villageois, parsèment la région. Les villages sont assez isolés des routes et moyens de communication et vivent au rythme des rizières puisque le riz se cultivent en plusieurs étapes.
- "Que faites-vous aujourd'hui ?!"
- "J'attends que le riz pousse.